LA TIMONERIE DU CONDO

On peut sortir le plaisancier du bateau mais pas nécessairement la passion des bateaux chez l’ex-plaisancier. Après 25 ans à observer les chevreuils dans sa cour arrière des Cantons, les nouveaux citadins de Québec que nous sommes observent maintenant les navires qui ont souvent autant de panache que des cervidés. Le balcon de notre condo s’est littéralement transformé en timonerie de navire.

Le MASSDAM – 26 mai 2012
(Cliquez sur les photos pour agrandir)

Ce fleuve que l’on dit majestueux recèle d’une activité hors du commun. En hiver, faute de circulation maritime intense, le mouvement des glaces qui valsent au gré des puissantes marrées captent toujours l’attention. Il faut voir les canotiers de la traversée épique sur glace du Carnaval s’y entraîner le plus sérieusement du monde à nos pieds.

A l’automne, suivent les paquebots de croisière dont un seul des 3 va au-delà du port de Québec à destination de Montréal. Les autres géants des mers ne pouvant passer sous le vieux pont.

En été, il y a les plaisanciers qui tentent de tirer des bords, souvent péniblement contre vents, courants et marrées changeantes. Il faut voir un voilier au maximum de la gîte au près serré ne pas pouvoir progresser d’un iota contre la force combinée du courant et de la marrée. Certainement frustrant pour le barreur qui demeure certainement meilleur marin que le plaisancier de lac.

A eux seuls, les navires militaires ont toujours eu la côte, d’autant plus qu’ils évoluent rarement à l’intérieur du continent mais plutôt au large des côtes. Un coup de canon avertisseur nous a signalé cette semaine la présence d’un tandem de bateaux canadien/américain en route vers Montréal dans le cadre d’une tournée élargie.

C’était un retour à son origine pour le NCSM Ville de Québec qui a été construit et mis à l’eau à Québec en 1941.

Son bateau escorte vers les Grands-Lacs, le USS De Wert était plus récent. Son équipage de 200 hommes se retrouvait majoritairement sur le pont au départ. Voilà des marins, tout de blanc, que l’on apercevait la veille ça et là des les restos de la rue St-Jean.

Et il y a parfois de ces vieux navires, quasi rafiots, qui ont connu plus d’une guerre et qui ont besoin d’un aidant ou deux pour se déplacer et accoster.

Mais il n’y a pas que les bateaux militaires qui suscitent curiosité et attention. Le CMTA, ce navire convoyeur entre Montréal et les Iles-de-la-Madeleine, avait fier allure la veille avec en trame de fond les montgolfières du Festivent de Lévis.

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