C’est une tradition depuis 16 ans qui donne à chaque été à Québec un air festif quelque peu carnavalesque. Le défilé des Géants qui marque le début des Fêtes de la Nouvelle-France est un peu le pendant du défilé du Carnaval hivernal ayant cours depuis plus de 50 ans.
Tandis que les quartiers et la fête du légendaire gros bonhomme se sont ghettoïsés dans un recoin des Plaines d’Abraham, ne laissant plus d’ambiance carnavalesque dans le reste de la ville comme autrefois, les Fêtes de la Nouvelle-France semblent beaucoup plus vivantes, à commencer par son spectaculaire défilé dans le Vieux-Québec.
Le temps était celui d’une belle et confortable soirée d’été. Vacances de la construction obligent, il y avait foule. Faut dire qu’en ces temps économiquement difficiles, les activités gratuites dans la vielle capitale sont légions. Gratuites mais pas nécessairement de moins bonne qualité, loin de là.
Le défilé des Géants n’avait rien d’un défilé traditionnel. A peine y avait-il deux fanfares avec tambours et trompettes. Les Géants étaient des figures historiques au reflet de notre histoire et qui ne ressemblaient en rien aux personnages commerciaux de Walt Disney.
Ce sont des québécois qui ont réinventer le cirque et sortant les animaux du chapiteau. Dans la même foulée, ils auront peut être réinventer le défilé traditionnel en évacuant les fanfares et l’aspect commercial.
C’était nous et ça nous ressemblait. Et c’est là toute la qualité de la fête. En cet ère moderne, on a tendance à négliger trop souvent notre passé, nos origines et nos racines. Les Fêtes de la Nouvelle-France affichent notre identité et les touristes raffolent visiblement de ce caractère distinct.
Les québécois d’adoption étaient aussi représentés. La joyeuse bande de la Guadeloupe ajoutait un reflet haut en couleur de ceux qui apprécient leur nouveau pays. Ils l’ont clamé haut et fort au plus grand plaisir des milliers de spectateurs qui ont su apprécier leur allure festive et surtout la beauté des demoiselles en costume de leur pays avec un sourire à faire craquer tout le monde.
Il faut saluer la participation de quelques 300 bénévoles. Costumés d’époque, ils rendent plus que vivante cette célébration unique au Canada. BRAVO !!!
REGRET ANECDOTIQUE
Tandis que la ville accueille la visite de partout, certains travailleurs en zones touristiques oublient de se faire accueillants et fidèles à une réputation hospitalière qui a pourtant fait notre marque de commerce.
En quête d’un moment de répit et d’un rafraîchissement en circulant dans le bas quartier de la Place Royale, nous nous sommes attablés en terrasse devant le Théâtre du Petit Champlain. Froidement et sèchement accueillit par un « waiter » plutôt désinvolte avec sa face de « beux », nous aurions quitté les lieux n’eut été la fatigue et le plaisir d’entendre la douce musique du joueur de harpe dans le petit parc attenant. Le gars aurait visiblement mieux fait de rester chez lui ou derrière le bar à laver la vaisselle plutôt que d’empoisonner les clients qui le font vivre. Quelle tristesse à voir et qu’elle honte pour les locaux qui amènent des visiteurs d’ailleurs.
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