Dans cet état américain où la « Highway 95 » présente 7 voies de large dans chacune des directions, le vélo n’est guère roi. En fait, c’est même une nuisance s’il faut en croire l’impatience de certains automobilistes au klaxon facile. Ne cherchez pas de réseaux cyclables à la québécoise ou à la hollandaise, vous serez déçus voire même quelque peu frustrés. Il y a quand même des exceptions à la règle tel le court segment du Palm Beach Lake Trail.
Ne parlons pas ici de vraie piste cyclable mais d’un large trottoir longeant le littoral de l’Intercostal sur 8 kilomètres. L’endroit est certes peu commun puisque tous les bords de l’eau de cette région, et de tant d’autres sur la côte, sont accaparés en exclusivité par de richissimes demeures. Heureusement qu’il y a plus d’un siècle, le fondateur de Palm Beach, Henry Flagler aménagea cette promenade pour l’agrément des clients de son hôtel.
Garer sa voiture n’est pas une mince tâche et il faut être vigilant car les requins du stationnement patrouillent allègrement pour émettre une contravention qui doit être aussi salée que la mer toute proche si on en juge par le prix des parcomètres. 5$ l’heure le long de la promenade Ocean Boulevard ou 2$/h dans les rues transversales. Il y a possibilité de trouver 2 heures gratuites dans une portion commerciale de Cocoanut Row mais ce n’est pas évident.
On peut faire que la piste aller/retour pour une quinzaine de kilomètres en toute quiétude ou encore une boucle de 25 km en mixité avec la circulation automobile en longeant en partie la mer d’abord sur Ocean Bvd pour revenir en pleine circulation sur Cocoanut Row. Petite incursion sur le terrain du Breakers Ocean Golf Course et son majestueux hôtel. Au bout du bras de mer, escale sur le petit quai à regarder passer les bateaux. La piste (promenade) ne va pas jusqu’à cette pointe et il vous faudra sillonner les petites rues quand même peu achalandées d’où l’on peut emprunter un des multiples passages pour rejoindre la « trail ».
Somme toute, une belle balade sans prétention pour le plaisir des yeux beaucoup plus que pour la performance. Cent fois le pauvre cycliste en vous saura répéter : « Non mais y en-a-ti des gens démesurément riches dans les States !!! »
NDLR : Les prix et infos affichés sont de novembre 2013