Je ne joue quasiment plus au golf. Ce qui fut mon sport de jeunesse n’est plus qu’une occasion ponctuelle sur invitation. Cela ne veut pas dire que je n’aime plus la « game », loin de là. J’adore voir les tournois à la télé. Fin juin 2012, j’ai même assisté à une ronde du tournoi des Champions au Club de golf de la Vallée-du-Richelieu.
Je ne suis pas prêt à sacrifier une journée pour aller jouer sur un « champ de patates ». A défaut de bien jouer, il importe que ce soit au moins dans un lieu très agréable. Situé à l’ombre du Mont-Sainte-Anne, le Club de golf « Le Grand Vallon » a toujours suscité la curiosité du skieur que je suis. La découverte a eu lieu et la surprise fut on ne peut plus agréable.
Le golf est un sport de tradition et de rigueur. Dans une volonté de démocratiser sa pratique, certains clubs se seront développés de curieuse façon. L’éthique du golf en aura d’ailleurs pris pour son rhume chez plusieurs nouveaux adeptes qui coupent les coins ronds devant les règles élémentaires. Pas surprenant que la mode passagère s’estompe aujourd’hui par la désaffection de la clientèle.
A mi-chemin entre les clubs privés qui parviennent à survivre et les clubs publics qui s’essoufflent, se situe un modèle de club qui est « public » mais à saveur du « privé ». Le Grand Vallon se situe agréablement dans cette catégorie.
Loin de moi de vouloir analyser le parcours créé en 1976. Disons uniquement qu’il est impeccable et méticuleusement bien entretenue. A son acquisition par Resort of the Canadian Rockies (RCR), une somme de $5 millions a même été investie afin de réduire un peu son niveau de difficulté ce qui ne le rend pas pour autant trop facile.
Ce qui m’a séduit de ce club, ce sont les détails; L’accueil au débarcadère des sacs, le vestiaire complet, Paulo le préposé au départ qui prend le temps de vous souligner les particularités du terrain et surtout de ses verts, la remise d’une petite serviette et d’un verre d’eau fraîche que vous pourrez remplir à nouveau sur le parcours, le champ de pratique avec ses balles déjà prêtes à être frappées et placées en pyramide comme chez les professionnels, les cartes plastifiées dans les voiturettes qui offrent en un regard les particularités de chaque trou joué, ce petit chalet à mi-chemin du neuf trous, tant à l’aller qu’au retour, qui vous permet de vous sustenter ou de vous soulager, les bosquets de fleurs, la belle terrasse du chalet (l’un des plus sympathique au Québec me disent les connaisseurs), les fausses de sable en silice souvent négligées et de sable dur dans bien des clubs….. et la liste pourrait s’allonger encore.
Autre aspect non négligeable et fort louable ; le Grand Vallon est l’un des leaders dans l’industrie au Québec en matière de développement durable. Les interventions écologiques sont nombreuses notamment en matière d’absence d’épandage d’engrais chimique.
Tout cela à un prix direz-vous. OUI, mais pas celui d’un club privé. La formule du tout compris élimine les irritants et quiconque demeure attentifs aux forfaits spéciaux saura maximiser son investissement d’un jour.
Malgré son attrait, le club n’est pas un terrain de prédilection pour les tournois. Il y a moins de 200 membres réguliers qui doivent malgré tout céder la priorité aux visiteurs occasionnels en ce qui a trait notamment aux réservations. On mise d’abord avant tout sur l’expérience : « Le plaisir doit supplanter les irritants. ».
Allégoriquement, je pourrais faire la comparaison avec un bon restaurant. Il n’y a pas ce qu’il y a dans l’assiette qui importe mais aussi tout ce qui entoure l’expérience du repas. A cet égard, après ma visite au Grand Vallon, je ne suis pas resté sur mon appétit.
Commentaires 1
Une belle visite.
C’est toujours un plaisir pour moi de jouer au Grand Vallon. C’est le tout inclus que j’aime. Les balles de pratique, le cart, l’acceuil.
Pas de surprise.
L’automne est une saison parfaite pour le golf. Je compte bien y aller. Tiens, avec un ami, pourquoi pas.
Jacques B