On dit du dernier mois de janvier qu’il fut parmi les 5 plus doux de l’histoire. Le froid polaire normalement inhérent à ce mois semble toutefois s’être transporté en février et ce, de façon pour le moins cinglante. Les alertes de tempêtes ont fait place aux avertissements de froids extrêmes qui à l’instar des tempêtes vigoureuses ne doivent pas non plus être prises à la légère.
Malgré sa brièveté, l’actuelle séquence de froid arctique aura entrainé une réaction préventive spontanée chez quelques 47 stations de ski du Québec qui ont annoncé leur fermeture pour la journée de vendredi. Certaines ne rouvriront pas samedi tandis que d’autres procéderont à des réouvertures progressives. Dimanche, les conditions confortables de saison devraient être de retour.
Il est invraisemblable, pour ne pas dire irresponsable de lire sur les réseaux sociaux de skieurs frondeurs s’indigner des fermetures sans égards aux conséquences. Pas sûr que ces mêmes frondeurs trouveraient vraiment plaisir dans une remontée souvent à l’arrêt ou au ralenti. Les travailleurs en extérieur mériteraient aussi un peu plus d’empathie.
Ne sortez surtout pas l’argument, « il n’y a pas de temps froid mais que des gens mal habillés ». Cet épisode est quand même extrême et pas coutume. Voilà pourquoi des nuances s’imposent et l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) fait le rappel de consignes qui expliquent et justifient les mesures prises en station.
UNE QUESTION DE SÉCURITÉ
De telles températures pourraient être dangereuses pour la clientèle et les employés: engelures, hypothermie. De plus, il faut penser aux procédures advenant le cas d’un arrêt ou d’une évacuation de remontée mécanique. Les stations de ski doivent toujours réfléchir à leurs opérations en termes de sécurité d’abord, et cette éventualité doit être prise en compte dans la décision de fermer ou pas la station. Il va sans dire que les cours de glisse (groupe) sont reportés également, étant donné les risques d’engelures pour les jeunes enfants.
DE PETITS GESTES SOLIDAIRES
Lorsqu’Hydro-Québec demande aux citoyens de réduire leur consommation énergétique, les stations de ski agissent en « bon citoyen corporatif » et réduisent leur demande en électricité en modulant leurs opérations, telles que l’exploitation des remontées mécaniques et la fabrication de neige, le cas échéant.
ACHALANDAGE EN BAISSE
Les skieurs et planchistes sont moins nombreux sur les pistes, il est donc possible de réduire le nombre de remontées mécaniques en fonction sans nuire à l’expérience de la clientèle.
PROTÉGER LES ÉQUIPEMENTS
Tout comme les voitures, les équipements de damage, motoneiges et autres équipements mécaniques peuvent être malmenés lors de grands froids.
SOURCES : Carnet du ski et Association des stations de ski sur Québec – CRÉDIT PHOTO : Roger Laroche
Commentaires 1
Tout à fait d’accord avec vous. Un lien vers la cnesst
https://www.cnesst.gouv.qc.ca/sites/default/files/publications/travailler-au-froid-gelures-hypothermie.pdf