STATIONS QUÉBÉCOISES : COUP DE POUCE DE $ 5 MILLIONS

L’industrie québécoise du ski vient de recevoir un soutient sans équivoque du gouvernement fédéral qui devrait permettre aux stations d’acquérir de nouveaux équipements visant à moderniser certaines de leurs infrastructures et ainsi répondre aux enjeux environnementaux auxquelles elles sont de plus en plus confrontées.

De passage à Sutton en cette veille de la semaine de relâche, la ministre des Sports et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, a annoncé une contribution non remboursable de 5 M$ à l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ).

« Cet appui de DEC permettra à l’organisme de consentir des contributions non remboursables à ses membres pour faire l’acquisition de nouveaux équipements innovants. Le projet permettra aux stations de ski du Québec d’améliorer l’expérience des visiteurs, en plus d’offrir un produit touristique durable et écoresponsable », souligne le communiqué officiel.

Appelé à préciser certains exemples pouvant découler de cette aide, le président-directeur général de l’Association des stations de ski du Québec, Yves Juneau, explique que les stations pourront jouir de sommes facilitant l’acquisition de dameuses moins énergivores ainsi que de l’instrumentation permettant de mieux gérer l’enneigement mécanique grand consommateur d’énergie.

ÉTUDE DILIGENTE DE PROJETS

Il appartiendra à un comité indépendant de 3 personnes, non liées à l’industrie, d’évaluer les divers projets qui devront être soumis à l’ASSQ d’ici le 31 mars prochain. L’objectif du court délai est de s’assurer que les commandes de nouvelles acquisitions soient livrées à temps pour la prochaine saison.

Les stations privées pourraient ainsi profiter d’une contribution de 100,000$ dans l’achat des dameuses de nouvelle génération dont la technologie d’aujourd’hui permet une réduction de 90% des émissions GES. Dans le cas des stations publiques (OSBL), la contribution pourrait aller jusqu’à 75% des coûts d’acquisition.

Toujours dans l’esprit d’allouer ces argents à des fins de retombées environnementales, l’achat de profondimètres de mesures d’épaisseur de neige facilitant une meilleure gestion des opérations d’enneigement mécanique devrait être très prisé par les stations.

LE FÉDÉRAL DAME LE PION AU PROVINCIAL

Particulièrement muet jusqu’ici quant aux représentations de l’industrie québécoise du ski face à ses demandes d’aide, le gouvernement provincial se fait ainsi damer le pion par une contribution du fédéral qui est dévolue uniquement à la province de Québec. Rarement a-t-on vu Ottawa soutenir de cette façon l’industrie du ski alors que l’aide était plutôt attendue de Québec.

L’espoir des stations québécoises de voir un jour la province se commettre à son tour envers elles, réside actuellement dans le Programme de relance de l’industrie touristique (PARIT) qui étudie toujours de multiples dossiers qui lui ont déjà été soumis.

Mutisme toujours aussi du côté du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie dont le titulaire Pierre Fitzgibbon est également ministre responsable du Développement économique régional. Il y a quelques jours, ce dernier déclarait sans précision… « que  son gouvernement aiderait « probablement » les stations de ski à payer une partie des 65 millions de dollars nécessaires pour renouveler leurs canons à neige afin qu’ils soient moins énergivores. »

Certains observateurs croient que la saga du Mont Sainte-Anne dont nul ne voit un dénouement imminent, pourrait constituer un nœud à des annonces prochaines qui devront pourtant se dissocier de cet épineux dossier et ainsi ne pas pénaliser le reste de l’industrie.

 PHOTO BAS DE VIGNETTE : De gauche à droite – Alain Beauparlant (Vallée du Parc), Pierre Bourdage (Owl’s Head), Jean-Michel Ryan (Sutton), Pascale St-Onge (ministre), Yves Juneau (ASSQ)

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