Pour le plaisancier du vélo, la qualité d’une randonnée tient non seulement à son niveau de difficulté qui se doit d’être raisonnable mais aussi à la qualité du décor sur le parcours. Une boucle de 44 kilomètres dans la jolie contrée agricole avoisinant Berthier-sur-Mer rencontre ces deux critères et devient alors toute désignée pour assouvir son plaisir.
Ce plaisir est d’autant plus décuplé quand il vous est permis de le partager avec 15 autres randonneurs issus du sympathique « Club sportif 50+ en action de St-Augustin ». Les leaders du groupe vélo avaient concocté une sortie bien balancée au départ du stationnement de l’église de St-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, classée bien culturel. La chaleur du jour ne s’étant pas encore imposée et les mollets étant toujours en forme, les premiers coups de pédales se feront à travers les rangs agricoles, contre le vent et avec un léger relief pour stimuler le cardio.
Au 2/3 du parcours, le plus gros de l’effort est accompli et c’est la descente progressive du bassin versant vers le littoral fluvial avec son changement de décor et le vent dans le dos. C’est à peine si l’achalandée route 132 avec son large accotement sera empruntée. L’entrée à Berthier-sur-Mer se fera via une portion de la « Véloroute des migrations » et mènera à la pause du dîner en bordure du fleuve. La halte est toute désignée dans le joli parc attenant à la marina abritant 80 bateaux de plaisance, une belle plage et les installations de départ du croisiériste Lachance vers les Iles.
Loin de toute turbulence urbaine dans une des régions « garde-manger » du Québec, le rythme à vélo permet de découvrir ce que même une balade en voiture à vitesse réduite ne permettrait pas de voir et d’apprécier. Les demeures et les fermes sont bien entretenues et sont le reflet de la fierté de leurs propriétaires qui ne ménagent pas leur entretien extérieur. Au moins deux villages traversés célèbraient leur 300ème anniversaire de fondation et ses habitants ne manquent pas de le souligner de façon originale et fleurie.
Au chevauchement des régions de Bellechasse et de Chaudière-Appalaches, voilà un coin de pays qui mérite la découverte. Comme quoi, il n’y a pas lieu de s’éloigner bien loin de la ville pour y retrouver l’esprit de vacances.
Le mini ordi de vélo affichait à peine 2 heures de coups de pédales dans une fenêtre de près de 4 heures incluant l’arrêt du dîner et les courtes pauses aux 6 kilomètres. Du départ à 10h, le retour en début d’après-midi permet de vaquer à autres occupations sans hypothéquer toute la journée.
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