L’évocation du mot « défi » implique nécessairement la notion d’effort qu’il soit physique ou mental. Or le fameux « Défi 28 jours » d’abstinence d’alcool se sera avéré d’une facilité déconcertante, dissipant rapidement toute appréhension. Cet exercice annuel en février doit quand même être interprété de différentes façons car les motivations de chacun ne sont pas toutes les mêmes.
Pour certains, il s’agira d’une façon de combattre une addiction alcoolique au sevrage souvent difficile. Pour d’autres qui n’ont pas de propension alcoolique (et c’est notre cas), il s’agira plutôt de briser une routine récurrente, soit celle de l’apéro quotidien au même titre que le jus d’orange matinal.
En relevant ainsi ce défi sans encombre, nous en retirons pas moins une certaine fierté de l’avoir fait tout en constatant un effet indéniable sur notre santé. À terme, il est juste de croire qu’il sera suivi par un autre défi soit celui de ne pas retomber dans ses vielles pantoufles d’autrefois. Comme l’explique un intervenant dans la vidéo ci-après, on s’étonnera certainement d’avoir même un peu moins le goût d’avant lorsque la contrainte est levée. Ce fut effectivement notre surprise à terme du défi.
Hubert Sassy. ancien directeur général pendant plus de 30 ans de l’organisme Éduc’alcool, confiait dans une récente entrevue que faire abstinence un mois c’est bien, mais d’adopter de nouvelles habitudes mieux étalées c’est mieux. C’est ainsi que nous entendons dorénavant briser la quotidienneté routinière au profit d’un cycle de 3 jours\semaine seulement. On s’accordera ainsi une récompense de week-end et on dérogera uniquement en semaine lors de rares occasions sociales.
Me voilà donc adepte du principe « mindful drinking », soit de boire en pleine conscience. Ce sera ainsi ma façon de mettre à profit le récent défi relevé en adoptant une nouvelle approche face à la consommation. Ainsi ce ne sera pas qu’un simple exploit anodin d’un mois.
Je me donne ainsi bonne conscience de suivre les recommandations générales de l’Organisation mondiale de la santé, qui autorise pour les hommes deux consommations par jour et qui recommande au moins deux jours d’abstinence par semaine. Par contre, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances estime qu’il ne faut pas s’en tenir à deux consommations par jour, mais à deux par semaine afin d’éviter de malheureuses maladies. Alors qui croire ?
Personnellement, j’aime plutôt croire que de garder de saines habitudes de vie et éviter les excès sont les meilleurs gages de mener une bonne vie. Après tout comme le dit la chanson « Prendre un petit coup s’est agréable » par opposition à « Prendre un gros coup c’est désagréable ».
NOTE DE L’AUTEUR : La présente expérience et réflexion qui s’en suit ne se veulent pas moralisatrice d’aucune façon. Elles sont sans prétention de laisser croire qu’il s’agit là de la formule idéale et garante de bons résultats. Le lecteur saura en faire un juste discernement.
Hé oui Roger, tu as raison il ya dans ce monde de plus en plus de moralisateurs de toutes sortes sur l'alimentation,l'alcool,les loisirs,le sexe et j'en oublie. As tous et toutes ces ''pisse-froid'' je leur dirai de ne pas mettre plus en difficulté les viticulteurs Québécois qui font tant d'effort pour offrir des vins de qualité donc en clair quelque soit le mois ou la saison nous devons continuer à boire régulièrement et normalement car nous participons ainsi à la santé économique du secteur vinicole au pays et le dicton latin le précise encore plus clairement que moi depuis des siècles: IN VINO VERITAS