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VITRINE AGROALIMENTAIRE PLUTÔT QUE GRAND MARCHÉ



À peine avions-nous franchi la porte d’entrée du tout nouveau Marché public de Québec que nous avions le sentiment d’entrer plutôt dans un centre commercial avec son vaste mail, ses boutiques latérales et ses kiosques centraux. Il nous aura fallu d’ailleurs un certain temps avant de découvrir en marge du mail, les quelques étalages de produits maraichers pourtant inhérents à ce type de lieu. Contrairement à un vrai marché public, tout était trop parfait !!!


On sait tous que le défunt Marché du Vieux-Port a été cavalièrement sacrifié pour imposer un élément d’animation à une pseudo place publique à l’ombre d’un amphithéâtre qui ne remplit pas la promesse pour lequel il a été construit. Après une première visite qui sera certainement la dernière, force est de douter que les promoteurs gagneront leur pari de fidéliser une clientèle locale.



Quiconque a beaucoup voyagé sait qu’un vrai marché public occupe un lieu qui ne côtoie pas nécessairement un complexe sportif ou culturel, mais une vraie vie de quartier. 5 ans après son inauguration, la ville de Lévis doit d’ailleurs se rendre à l’évidence que son nouveau marché public au cœur d’un développement bétonné qui jouxte le Centre des congrès ne fonctionne pas. Tous les locataires permanents ont quitté avec le regret de ne pas voir ce lieu aménagé plutôt dans le vieux quartier revitalisé par la rénovation du quai Paquet.


À peine inauguré, le nouveau Marché public de Québec profite de la curiosité de la nouveauté, mais ne remplacera jamais une localisation dans un lieu plus approprié. Pour combler cette déficience, les promoteurs ont même, à coût non dévoilé, instauré une navette gratuite pour y amener les touristes. Ces derniers l’utilisent peu, mais ceux qui se rendent au marché autrement apprécient quand même le lieu comme curiosité touristique permettant une prise de contact avec l’offre agroalimentaire de chez nous.



En ce sens, le côté didactique des ateliers offerts dans des salles-cuisine fermées accrédite la vocation de « vitrine agroalimentaire » de ce bâtiment centenaire qui sachons le reconnaître, a été remarquablement bien restauré au coût de 24,8 M $.



Il ne sera pas facile de créer l’habitude pour les résidents de Québec qui trouvent déjà plus facilement la même offre dans des halles plus modestes quoique complètes, comme celle de la rue Cartier ou des Halles Ste-Foy à côté du complexe pyramide, non loin de l’université.


Pour découvrir un vrai marché public à Québec, il faut se rabattre sur celui de l’arrondissement Ste-Foy dont la popularité ne dément pas. À l’aube d’une rénovation majeure, osons espérer que le modernisme du futur endroit ne va pas dénaturer l’esprit de vrai marché public qu’apprécient tant les nombreux clients réguliers.



À l’instar des touristes de passage, je n’aurai visité le nouveau Marché public de Québec qu’une seule fois sans vraiment  vouloir y retourner sauf si mes visiteurs de passage en manifeste le désir.


  • Visité une première fois en juillet 2019



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