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UN NIVEAU DE FRÉQUENTATION QUI NE DÉMORD PAS


On connaissait déjà les résultats préliminaires de l’étude économique et financière des stations de ski 2022-2023, mais voilà qu’au seuil de la prochaine saison, il est permis de mieux connaitre les conclusions et voir les tendances qui se dessinent. On y constate entre autres que les débuts anémiques de saison se ressemblent et que les conditions météo actuelles ne devraient pas surprendre, voire inquiéter quant au bilan global.


COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE L’ASSQ

La fréquentation atteint un sommet en 16 ans malgré des défis colossaux pour les exploitants de stations de ski québécoises


Terrebonne, le 18 décembre 2023 – L’Association des stations de ski du Québec dévoile les résultats détaillés de la saison 2022-2023. En effet, l’Étude économique et financière des stations de ski du Québec, pilotée depuis maintenant 35 ans par Michel Archambault, professeur émérite en tourisme de l’Université du Québec à Montréal et ses collaborateurs, révèle que l’industrie obtient la meilleure performance d’achalandage des 16 dernières années avec 6,6 millions de jours-ski. Cette étude, produite avec le soutien du ministère du Tourisme, met également en lumière un retour de la clientèle hors Québec (21 %) et un chiffre d’affaires global de plus de 429 millions de dollars.


Hausse marquée des visites en station

Les stations de ski ont vu leurs visites augmenter de 5 % soit près de 600 000 visites de plus que la moyenne des 10 dernières années, un véritable exploit compte tenu des difficultés associées au démarrage de la dernière saison qui a subi les contrecoups des aléas météo (un redoux exceptionnel au Jour de l’An) et des fermetures de stations en raison des pannes d’électricité qui sont survenues dans de nombreuses stations pour la période névralgique du Temps de Fêtes.


L’inquiétant début de saison, marqué par le mois de décembre le plus chaud des 103 dernières années, s’est donc soldé par un retard dans l’ouverture de la saison pour 60 % des stations, avec comme conséquence, un recul de près de 22 % de la fréquentation au terme de la période des Fêtes 2022. Cette période difficile s’est heureusement vue rattrapée à la fin de l’hiver par des augmentations notoires de 13 % durant les semaines de relâche et de 55 % au ski de printemps. Les conditions de neige exceptionnelles de fin de saison ont d’ailleurs permis à 31 % des stations de ski d’allonger leur saison et ainsi fermer après la date qu’elles avaient initialement projetée.



Trois régions touristiques au sommet

Bien que les 75 stations de ski québécoises soient réparties dans 16 régions touristiques, ce sont plus de 70 % des jours-ski et 80 % du volume d’affaires qui sont comptabilisés à même les pentes des Laurentides, des Cantons-de-l’Est et de Québec-Charlevoix. La région des Laurentides à elle seule atteint un sommet à près de 2,2 millions de jours-ski, ce qui consolide sa position dominante comme région touristique pour la fréquentation des skieurs.


Défis multiples sur le radar

Plusieurs investissements ont été faits dans les stations de ski, à la hauteur de près de 70 millions de dollars l’année dernière (+ 27 %), dont 56 % sont réalisés dans le groupe des stations majeures. Ces investissements sont le résultat de l’effet de levier que génèrent les programmes d’investissements du Gouvernement du Québec et de son ministère du Tourisme, notamment le PADAT, EPRTNT et le PARIT, sans oublier l’appui financier de Développement économique Canada pour les régions du Québec dans le cadre du Fonds d’aide en tourisme qui a permis l’acquisition d’équipements de damage.


Ces aides financières permettent aux stations, véritable moteur économique régional hivernal, de s’adapter face à de nombreux défis, notamment les changements climatiques, l’inflation vertigineuse et la rareté de main-d’œuvre en plus d’offrir des expériences en montagne distinctives, sécuritaires et accessibles.



Augmentation des coûts d’exploitation

Selon Archambault et son équipe, les résultats financiers des stations sont positifs en 2022-23. Toutefois, l’augmentation des coûts d’exploitation et les pressions inflationnistes pourraient avoir un impact important sur la performance future des stations, la capacité d’investissement serait alors diminuée. Michel Archambault souligne que des investissements importants sont nécessaires à chaque année, pour offrir une expérience positive aux skieurs. Il souligne aussi que le volume d’affaires des montagnes québécoises provient pour plus de 66 % des stations majeures situées dans les trois principaux marchés.


L’Association des stations de ski du Québec, par la voix de son président-directeur général M. Yves Juneau, se dit préoccupée de la capacité financière de la majorité des stations de ski. « Considérant les défis à relever et les nouvelles technologies disponibles pour affronter les changements climatiques et la pénurie de main-d’œuvre, les stations de ski devront rapidement adapter leur modèle d’affaires, entre autres en se tournant vers l’automatisation, pour être en mesure d’assurer la pérennité de leur entreprise et d’accroître leur apport à leur milieu de vie régional » a renchéri M. Juneau.


Source :  Sophie Leblanc-Leroux, Coordonnatrice aux communications numériques Association des stations de ski du Québec (ASSQ)

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