LE BOURG DES CÈDRES : UN VIGNOBLE SUR FOND D'HISTOIRE

J'aime beaucoup visiter les vignobles hôtes-Terego et ce même si je ne m'y connais pas en vin. En fait, je ne peux même pas prétendre être un néophyte car je suis incapable de déceler les nuances et caractéristiques de cette boisson tant prisée. Ce que j'aime par contre, ce sont les histoires qui sous-tendent la création de ces vignobles aménagés avec soin et surtout passion.

Le Bourg des Cèdres dans la région du Sûroit s'inscrit parfaitement dans mes attentes à cet égard. Voilà un jeune vignoble issu de 2 passionnés qui ont laissé leur carrière respective dans laquelle ils auraient pu se conforter longtemps. Aujourd’hui, ils habitent la plus vieille maison (1774) de la municipalité de Les Cèdres blottie en communion avec le vignoble.

 En 2012, Benoit Pilon et Nancy Raymond ont créé à partir de zéro un vignoble qui aujourd’hui comporte 6,500 plants produisant annuellement 10,000 bouteilles d'où découlent 7 cépages (4 rouges/3 blancs). Deux de ceux-ci se retrouvent dans une centaine de succursales de la SAQ.

DÉGUSTER AUTREMENT

J’ai bien aimé la séance de dégustation même si je n’ai rien dégusté. En fait, ce que j’ai aimé (… et goûté au sens figuré), c’est la touche historique associée au libellé de chacun des produits présentés. S’appuyant sur ses antécédents issus de ses maîtrises en anthropologie et en muséologie, Nancy Raymond nous fait visiter la région à travers des lieux historiques qui sont toujours présents. Un vrai cours d’histoire de cette région que l’on connait peu.

La présentation/dégustation se fait confortablement dans la boutique ou encore en terrasse. La petite touche d’histoire constitue assurément le trait distinctif de ce vignoble dans l'univers croissant du monde viticole au Québec.

Situé aux confins d’un fleuve, d’un canal et d’un lac, la création de ce vignoble n’aura pas été (et encore aujourd’hui) un fleuve tranquille.

Le Bourg des Cèdres est quelque part entre un vignoble d’envergure et un vignoble artisanal. Il faut saluer la détermination de ses propriétaires confrontés à moult contraintes. C’est à croire qu’ils parviennent quasi seul à relever le défi de maintenir leur réalisation.

La main d’œuvre locale se fait rare et elle est peu régulière lorsque qu’on parvient à recruter, nous confiait Benoit Pilon. Oublier celle qui vient de l’étranger comme dans d’autres vignobles car la communauté n’a pas les ressources d’hébergement pour les accommoder. Au moins la relève familiale commence à poindre avec un fils à l’aube de sa vingtaine qui s’implique de plus en plus.

L’apport bénévole de plusieurs personnes avides de vivre l’expérience des vendanges assurent heureusement la récolte qui autrement, serait précaire faute de personnel.

Notre visite coïncidait avec le début des fins de semaine de vendanges. Fin septembre, le mercure flirtait aux aurores avec le point de congélation. On aurait pu dire que ce serait un matin de récolte de vin de glace, mais heureusement le climat se réchauffa vite sous les rayons de Galarneau.

Il fallait voir et entendre le plaisir de la vingtaine de cueilleurs dont plusieurs reviennent année après année. Confortablement assis face à face sur des tabourets gracieusement fournis avec les sécateurs, ça placotait allègrement. Lunch champêtre du midi offert par les vignerons fera office de reconnaissance pour le service rendu.  ( Il faudra réserver pour participer )

LES SITES TEREGO

Le vignoble offre 4 emplacements distincts et éloignés les uns des autres dont 3 au cœur du vignoble. Tous sont sur fond gazonné passablement au niveau. Ils sont aussi agrémentés de table de piquenique.

L’emplacement du bord de route saura permettre à ceux qui voyagent en tandem de s’installer auvent à auvent. Si le fond est mou et détrempé, le stationnement de gravier devant le chai sera très accommodant.

• Visité 19 septembre 2025