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CAMPING AMQUI : L‘ESCALE MATAPÉDIENNE


À peine y avions-nous mis les roues de notre VR et avant même d’avoir rejoint notre site, nous avions déjà le sentiment que nous allions aimer l’endroit. On aurait pu croire que le camping d’Amqui était un camping provincial tellement on y percevait certaines affinités avec ceux-ci. L’impression n’était pas totalement fausse car originellement l’endroit en était un. Inauguré dans les années 70, le camping fut cédé à la municipalité en 1991 par la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ).


Ce legs gouvernemental se confirme à la vue des massives tables de piquenique en bois, de l’architecture des blocs sanitaires et des salles communes, mais aussi et surtout par le déploiement des sites qui n’a rien de cartésien comme chez tant d’autres campings. Celui d’Amqui en compte 146 dont la moitié sont boisés alors que plusieurs sont distancés sur un vaste terrain quelque peu en vallon permettant ainsi de diluer le sentiment de promiscuité.



Le camping offre très majoritairement des sites de 2 services. Seulement 36 offrent 3 services tandis que 16 n’en ont aucun. Dénominateur commun pour tous les sites : la signal wifi amélioré fonctionne bien partout.


SAISONNIERS DISCRETS

Une quarantaine de sites sont réservés aux saisonniers et l’on aura peine à les distinguer tellement leurs aménagements ne sont pas excessifs comme ailleurs. La raison tient au fait que la saison terminée, tout doit être remballé pour hiverner hors des lieux. Donc pas de cabanon, méga terrasse ou roulotes de parc, mais les galeries sont acceptées à condition d’être amovibles.


Il faut saluer le mode original et équitable de réservations saisonnières.  40 sites sont bloqués tôt à l’hiver. Les occupants de la saison précédente ont préséance de réserver avant le 1er février avant que les sites résiduels ne soient mis en disponibilité.

On ne peut réserver que pour une période minimale de 28 jours, pouvant aller jusqu’à 80 jours. (NB : Pour les réservations en ligne, contrainte informatique oblige, il faudra faire la réservation par 2 tranches de 40 jours)


Directeur général du camping, Rino Beaulieu a gravi tous les échelons depuis les 27 ans qu’il y travaille. Pour lui, ce modus operandi est non seulement équitable, mais il permet de ne pas trop dénaturer le camping. « On a pas le sentiment qu’il y a ainsi deux catégories de campeurs qui ne s’harmonisent pas toujours ».



EN CURE DE MISE À NIVEAU

Durant près d’un demi siècle, le camping est demeuré inchangé jusqu’à ce qu’il subisse une première cure de Jouvence amorcée à l’automne 2016. D’abord, les campeurs n’ont plus à faire bouillir leur eau jugée non-potable ces dernières années. Une situation qui avait décoté temporairement le camping de 4 à 3 étoiles. Un nouveau puits ainsi qu’un équipement de chloration ont été installés grâce à un investissement total d’un million de dollars qui a aussi permis de refaire le réseau électrique du camping. Ce dernier n’avait pas été touché depuis son inauguration en 1973.


Les améliorations n’ont pas atténué pour autant l’empreinte distinctive de ce camping géré par une coopérative (OBNL), mais simplement apporté une mise à niveau depuis longtemps attendue. Celle-ci devrait d’ailleurs se poursuivre avec le réaménagement éventuel de la marina de 37 pontons dont 3 sont à vocation journalière pour les résidents du coin ou campeurs de passage. Aussi et surtout, il est dans la mire de réaménager l’aire d’accueil et son pavillon, source de congestions fréquentes.  Il s’agit là d’ailleurs d’un des rares irritants qui risque encore une fois de rabaisser la côte regagnée de 4 étoiles à 3.



Indiscutablement, l’endroit offre une escale idéale pour quiconque transite vers ou en provenance de la Gaspésie. Il est stratégiquement situé en bordure d’une route nationale dont le bruit incommode peu, à proximité d’une ville répondant à tous les besoins de nécessité et contigüe à une baie comprise dans le vaste lac Matapédia dont les 38km carrés d’étendue fait le bonheur des pêcheurs, kayakistes/canotiers et plaisanciers.


Pour la baignade, l’immense piscine chauffée compensera largement pour l’interdit de saucette dans le lac que dicte l’omniprésence de canards et autre faune ailée dont les fientes rendent l’eau à risque de maladies.



La circulation sur le site est à sens unique et les excès de vitesse contenu par de multiples dos d’ânes pas trop protubérants, mais suffisants pour ralentir sans être bruyants au passage des véhicules.


Le camping est notamment très prisé des amateurs de véhicules quad qui sont rigoureusement soumis à l’interdit de circuler dans le camping autrement que pour rejoindre le vaste réseau de pistes menant à l’un des terrains de prédilection des quadristes du Québec.


D’origine amérindienne, le nom Amqui signifie: » là où l’on s’amuse, où l’on joue; lieu d’amusement et de plaisir « . Le nom de ce lieu ne pouvait être plus évocateur.



  • Visité pour 4 nuits en août 2020 (site 118) et 3 autres nuits en août 2021 (site 120)



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