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CÔTE-NORD : UN VILLAGE DU TONNERRE

Dernière mise à jour : 13 févr.


On dit de la Côte-Nord qu’elle est une région éloignée. Il n’en demeure pas moins qu’elle abrite quand même des villes-centres urbanisées telles Tadoussac, Baie-Comeau et Sept-Îles. C’est toutefois au-delà de cette dernière qu’elle affiche sa vraie identité. La route 138 devient alors plus rectiligne, moins côteuse et surtout déserte d’habitations/commerces. Plus on progresse, plus la hauteur des arbres régresse, laissant découvrir le sol vallonné d’un couvert de belles roches arrondies. Nous voilà alors hors civilisation.


Le village de Rivière-au-Tonnerre devient cette première balise vers la vraie Côte-Nord. Sa population n’est que de 267 âmes, mais on la croirait moindre tellement on peut traverser l’endroit sans s’y arrêter. Pourtant, une escale s’impose comme pour décanter avant le changement de rythme de vie qui s’annonce plus à l’est.


Premier signe que l’on est ailleurs : votre cellulaire affichera « réseau indisponible ». En motorisé, vous jetterez l’ancre face à cette alcôve de mer qui fait office de port de mer, à l’ombre du clocher de la belle église de bois. Vous êtes bienvenue d’y squatter gratuitement pour un maximum de trois nuits, car Rivière-au-Tonnerre est un vrai Village Relais.

Il y a peu à voir, mais son charme sera de simplement observer le manège des marées sur le littoral rocheux qui a visiblement des affinités avec Peggy’s Cove en Nouvelle-Écosse.

Un village sans une église n’est pas un village. L’église St-Hyppolyte constitue le campanile de la communauté qui bien solidairement l’a construite au début du XXe siècle grâce à plus de 300 bénévoles. Elle a été restaurée à la fin des années 70. Sa voûte a plus de 8 mètres de haut et décorée d’une soixantaine de motifs taillés au canif. Peut-être aurez-vous droit à la rencontre d’une mémoire vivante de la Côte-Nord qui à travers la visite vous fera gouter encore plus la région et son histoire. À 92 ans, 9 mois et demi, précise-t-il, Yvon Bezeau est un personnage tellement unique qui mérite de faire l’objet d’un autre blogue.

Rivière-au-Tonnerre vit essentiellement de la pêche et certainement pas du tourisme. L’attrait principal demeure son activité portuaire lors du retour d’un bateau de ses 7 bateaux de pêche à l’étale de la marée en début de soirée. Tous s’assemblent sur le quai pour assister au déchargement réalisé diligemment par des marins anxieux d’aller trouver repos après un intense cycle de 24 heures en mer.

La Chicoutai est ce petit fruit caractéristique de la Côte-Nord que l’on connait peu. On l’appelle également plaquebière qui est d’ailleurs le nom d’une rue ayant attirée notre attention à Sept-Îles et suscité notre curiosité d’en apprendre plus. La seule boutique du village fait office de centre d’interprétation. Son volubile propriétaire offre même la dégustation d’échantillons qui se déclinent de divers produits, le meilleure étant celui d’un coulis sur crème glacée ou fruits de mer.

La soupe aux fruits de mer du Casse-croûte à Sylvie Talbot a su nous sustenter avec bonheur en nous permettant aussi de prendre congé de cuisine pour le souper. Qui plus est, il nous fut permis d’avoir un accès wifi dont nous étions privés depuis notre arrivée.

La chute qui donne son nom au village autrefois appelé « Thunder River »est juste en aval du pont de la 138. Elle est cependant peu spectaculaire une fois la crue printanière passée. Une autre chute plus costaude nous dit-on, est 6-7 km plus loin en route de gravier avec moustiques omniprésents. Voilà qui nous a rebutés à y aller.


Porte d’entrée du secteur de la Minganie, voilà village du tonnerre où il n’aurait pas fallu y passer à la vitesse de l’éclair !

  • Découvert le 6 juillet 2019





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