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GORDONVILLE, PA : Tour du chapeau Amish


Jamais 2 sans trois. Troisième visite dans la communauté Amish qui fut un retour à la première, soit en Pennsylvanie.  Plaisir de revoir l’endroit bien sûr, mais jumelé à une certaine déception. Derrière les belles images, il y a le doute qui s’est installé qu’à certains égards ces gens ne sont pas aussi différents qu’on voudrait laisser le croire.


Si la découverte de la région Amish de l’Ohio avait laissé une impression de plus d’authenticité, celle de Pennsylvanie présente un petit côté entrepreneurial qui n’est pas loin de ce qu’offre déjà notre société contemporaine. L’agglomération Intercourse est en quelque sorte l’épicentre de cette communauté sise à une centaine de kilomètres à l’ouest de Philadelphie.


Il faut voir la horde d’autocars de touristes venant de la capitale de l’état, s’arrêter au Kitchen Kettle Village comme des pèlerins à Notre-Dame du Cap ou Ste-Anne de Beaupré. On y fait des affaires fondées sur l’image de la communauté Amish mais certains produits offerts ne sont pas tous du terroir local et il faut retourner les étiquettes pour voir l’origine de ceux-ci.



Nous avons vu des fanions américains « Made in China », des tapis tressés « Made in India » et des pots de fleurs en céramique « Made in Vietnam ».  On est loin du « Buy American » que clame l’actuel président au toupet orange.



Contrairement à l’Ohio où on sent plus la ruralité et le concept de simplicité volontaire, les Amish de Pennsylvanie sont plus envahis et entourés par un environnement hautement commercial telles ces multiples « Factory Outlet » que l’on retrouve partout. Autrement dit, ce n’est pas aussi homogène qu’en Ohio.


Il devient aussi difficile de faire la différence entre Amish, Mennonite et Brethren.  La distinction des trois groupes est fondée entre autres sur l’interprétation de la bible et l’usage que l’on doit faire des technologies modernes. Là encore, il y a des variantes qui peuvent nous dérouter, ne serait-ce que de les voir au cellulaire en conduisant un buggie. (sic)


Certains Amish ont recours à l’électricité et au propane, mais ils sont prudents dans leur usage. Ils ne sont pas contre la modernité dit-on, mais plus inquiet des influences qu’elles puissent apporter dans leurs croyances. De les voir travailler au champs avec leurs chevaux sur des fermes impeccablement bien entretenues s’avère magnifique à voir !



N’allez pas croire que cette mixité entre le traditionnel et le moderne soit en perte de vitesse. On estime que la population de la communauté Amish dans l’ensemble des États-Unis double à chaque 20 ans. C’est peu dire…


  • Re-visité en mai 2019

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