
Ils n’ont ni téléphone cellulaire, ni téléviseur et encore moins d’automobile mais nous apercevons leurs carrioles stationnées chez Walmart ou Home Depot et ils font des affaires d’or le long des routes traversant leur communauté. Malgré ce paradoxe entre l’authenticité d’une certaine simplicité volontaire et leur implication dans le monde moderne, les Amish méritent la curiosité qu’ont leur attribue.
Les Amish sont plus d’un demi-million aux États-Unis et près de 50,000 dans le seul état de la Pennsylvanie. Ils sont surtout concentrés dans la région de Lancaster/Intercourse à environ 2 heures de Philadelphie. Loin de nous de vouloir décrire leur origine et leur mode de vie, plusieurs autres sources sauront s’en charger.

Il n’en demeure pas moins qu’une visite dans leur région constitue une belle découverte de voyage malgré toute la commercialité développée autour de cette communauté. On peut ainsi à loisir observer, même lors d’une brève visite d’un jour, comment les Amish vivent à l’ancienne, servie à la sauce contemporaine. Le résultat est assez intéressant.

Ce ne sont pas des gens reclus quoiqu’ils commandent un certaine discrétion et respect dans la prise de photos. Ils sont visiblement très entrepreneurial et ce dès le bas âge. Nous avons vu 2 jeunes garçons brader des fers à cheval usagés ou encore ces frère-sœur vendre des épis séchés pour la déco de saison de l’Halloween.

Dans l’épicentre commercial d’Intercourse, les boutiques pullulent. L’offre est généralement de bon goût et d’un artisanat soigné. Les premières découvertes sont intéressantes mais à multiplier la visite des boutiques, la redondance s’installe. La deuxième visite 7 ans plus tard nous aura quelque peu déçu. À la lecture des étiquettes, nombre d’objets avait le look local mais étaient manufacturés en Chine ou au Vietnam. On était loin du « Buy America » prôné par un certain président au toupet orange.
Nous nous consolons toutefois de ne plus avoir de maison ni de chalet sinon nous aurions maintes fois céder à la tentation. La vie en condo a cet avantage que l’on combat l’accumulation d’objets souvenirs. Nos espaces de rangement sauront nous en remercier.

Toutefois, un séjour prolongé dans cette région aurait probablement permis d’enfourcher nos vélos à la découverte d’une douce campagne où plusieurs fermes ne sont même pas raccordés au réseau électrique. Les domaines sont d’une propreté exemplaire. La lente circulation commandée par les « buggies » oblige à un comportement respectueux des automobilistes. Pourquoi n’en serait-il pas autant pour les cyclistes.
Lors de la première visite, nous avions choisi un camping situé entre Philadelphie, à 1h de train, et la région Amish à 35 kilomètres. Cela aura permis d’avoir un camp de base de 3 jours et visiter la région Amish avec une escapade d’un jour en train à Philadelphie. Pour la seconde visite, nous nous sommes rapproché dan sun très joli camping impeccable, soit le Country Acres Campground.
Deux suggestions : Pour le lunch, nous avons eu l’heureux hasard de tomber un « family restaurant » au joli décor et menu raisonnable pour un goûter du midi ou même du soir soit Miller’s , situé à un jet de pierre de notre 2ème camping dans l’agglomération Paradise. Son poste d’accueil tel un devant de vieille voiture antique était assez original. Ce resto est de type Smorgasbord, appellation que l’on retrouve souvent chez certains restos et qui étymologiquement veut dire en langue scandinave « table de pain beurré », ou si vous préférez, un buffet.

De toutes les boutiques, celle de Peddler’s Cottage était en soi un musée avec ses multitudes de petites pièces. A deux pas de là, le magasin général mérite la visite.
Visité en septembre 2012… et revisité en mai 2019. (texte revu)