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St-JEAN-DES-PILES : Vogue le P’tit canot

Dernière mise à jour : 13 févr.


La maison a 125 ans mais le restaurant n’a que 5 ans. Nichée au cœur du village, à deux pas de l’église, elle fut la dernière maison familiale de 13 enfants à y avoir été élevés. Le benjamin de la famille, Michel Desaulniers aura donné une nouvelle vie à l’endroit en perpétuant une ambiance tout aussi familiale/conviviale ne serait-ce que par la déco du lieu fort sympathique et authentique.


Le P’tit Canot est certes un petit resto mais il est probablement le dernier héritage du passé glorieux de cette petite municipalité d’à peine 700 âmes. St-Jean-des-Piles fut autrefois le berceau des meilleurs fabricants de canots en Amérique du Nord. Les petites usines artisanales ont depuis longtemps fermé, devant plier l’échine face aux grands manufacturiers générateurs de gros volume de ventes.


Avant même de songer au menu, c’est l’esprit qui règne dans l’endroit dès que vous entrez dans cet espace d’à peine une demi-douzaine de tables de toute grandeur. C’est une friterie/snack souligne un des nombreux touristes français à témoigner de leurs visites sur Trip Advisor. Il n’y a cependant rien de kitch mais les accents de mini-canots et d’artéfacts du passé lui confèrent un petit côté muséal qui mériterait d’être encore plus enrichi.



Passons maintenant à table. Poutine au canard, courgettes pannées sauce spaghetti, mijoté de porc et les ailes du Mouton sont au menu mais attention, même si ces plats sont évocateurs, l’endroit n’a rien d’un lieu gastronomique. Ils sont tout au plus le parfait reflet d’une cuisine très locale. Pizza, burger et frites sont aussi à la carte et les plats du jour en font un resto qualité-prix plus que raisonnable. Et si on ne s’y arrête que pour une bonne bière fraîche, on trinquera au prix étonnamment dérisoire contrairement aux attrapes touristes.


Situé à peine à 5 kilomètres de l’entrée du Parc national de la Mauricie, Le P’tit Canot reçoit son lot de touristes de passage mais aussi de locaux et de villégiateurs du coin. Une belle mixité qui permet d’échanger entre les tables lorsque le service peut s’avérer particulièrement lent les soirs de grande affluence comme ce fut notre cas.


UN VILLAGE QUI NE VEUT PAS MOURIR

Les réorganisations municipales québécoises de 2002 auront amené St-Jean-des-Piles à être fondue dans la nouvelle grande (trop grande) agglomération de Shawinigan. Malgré la fusion forcée, le petit village avait conservé jusque là son identité ne serait-ce que par la signalisation routière qui lui donnait encore pignon sur route. Or voilà que depuis leur lointaine officine, les valeureux fonctionnaires du ministère des Transports ont décidé que le panneau routier de l’autoroute 55 afficherait dorénavant en lieu et place le nom de Chemin du Parc-National.



Les citoyens sont montés au front par une importante pétition remise au conseil municipal de Shawinigan, exigeant du même souffle de pouvoir conserver le nom de St-Jean-des-Piles sur leur adresse postale. Il fallait éliminer les doublons découlant des fusions disent les édiles municipaux pour défendre leur inaction à donner suite. (Crédit Photo : Radio-Canada/Olivier Caron)


Étonnamment, les fonctionnaires qui ne sont pas à une contradiction près, semblent toujours maintenir le nom de l’ex-municipalité voisine de Grand-Mère, pourtant elle aussi fusionnée. Cherchez l’erreur !!!


  • Visité et apprécié : 31 juillet 2017 & 7 0ctobre 2018



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